Il ne se souvient pas trop du jeudi 26. Il se souvient du 0-5 du Standard à Courtrai le vendredi 27, en fin de soirée. Du 24 décembre à Embourg. Des 25 et 28 décembre 2013. La vraie vie à Montegnée.
Hier fin d’aprème, sms de la fille de Chiavari. La vie rêvée de Walter Mitty au Sauvenière à 19h45, ça te dit ? Film amerloque avec grosses pubs et Ben Stiller, méfiance. (Bon, Ben Stiller, c’est quand même le mec qui s’est aspergé la tignasse de sperme dans Mary à tout prix). D’accord, il avait besoin de légèreté mais pas à n’importe quel prix !
Deux heures plus tard, perché sur un nuage après s’être retrouvé sur les pentes rocailleuses d’un volcan à attendre le léopard des neiges avec Sean Penn. Après un karaoké de Depeche Mode avec un gros alcoolo-bouseux-castagneur pilote d’hélico, finalement super sympa, genre gros nounours. Après avoir pensé que les ellipses c’est pas fait pour les chiens, après s’être dit que les happy end ne sont pas toujours l’apanage des cons. Idem en ce qui concerne la légèreté.

Là, maintenant, le 30 décembre 2013,  dans le bistrot près du fleuve, bise à la Rousse Electrique. Bises à deux Thierry. Près du flipper Shrek, une femme nettement plus jeune que lui entame une discussion avec son gsm. Il y est question d’acte de naissance, de divorce, de connard d’avocat et de « on se voit ce soir? » Il se dit qu’il ne va pas attendre des jours et des jours pour passer une nouvelle soirée avec Walter Mitty.
Toujours dans le bistrot, sms à la fille de Chiavari: j’ai le dvd. Sms de la fille de Chiavari: j’arrive. Il va lui filer « La merditude des choses ». Légèreté à la mode de chez nous .