Catégorie : Songs

Zooms forcément aléatoires et subjectifs : mon lien obsessionnel avec la musique

500 miles et autres replay (song part 1)

T’es au boulot (boulot 2), t’en as marre de la radio du boulot (boulot 2), tu vas sur youtube, t’écoutes des trucs que tu connais, puis y’a du monde de l’autre côté de la vitre, et tu laisses youtube vivre sa vie, tu t’en remets à l’aléatoire, puis y’a un truc qui t’accroche les tympans, puis tu replay encore et encore sans vraiment regarder le nom du groupe, le titre de la chanson. Y’a trop de monde de l’autre côté de la vitre (boulot 2). Puis y’a plus personne, tu te poses : the Proclaimers, 500 Miles. Puis wikipedia. Puis tu fais le lien avec 2 ou 3 épisodes de How I Met Your Mother. Puis tu trouves le nom de l’album dont est tiré 500 Miles : Sunshine on Leith. Tu te demandes comment t’as loupé ce truc. Hop, full album !

En 1988, il y a Surfer Rosa des Pixies, la Noise anglaise (Pastels / My bloody Valentine / Jesus and Mary Chain ), les prémices de la vague néo-zélandaise sur le label Flying Nun (Chris Knox, the Bats the Clean, the Chills). Sonic Youth, Dinosaur Jr. Avec le fantôme du Velvet Underground derrière chacun d’entre eux, cette fausse fraîcheur mélodique, naïveté pervertie, distorsion raturée, transe sourde, danse hypnotique, rythmique primitive.
Alors, en 2017, en écoutant Sunshine on Leith, tu comprends pourquoi tu as loupé ce lp, la Brit Pop, Blur, Oasis, etc … tous les trucs un peu popinets. Là, en 1988, tu retrouvais enfin une suite à ce fil conducteur qui partait du Velvet et qui s’était effiloché après les deux premiers Feelies et les trois premiers Violent Femmes.

Alors que tu as rarement acheté de singles (paresse ? se relever toutes les 3’30 » ?), tu replonges dans ces morceaux de quelques minutes que tu peux te repasser 6 ou 7 fois d’affilée. The Letter des Boxtops, Where is my mind des Pixies, Ta douleur de Camille, Peacebone de Animal Collective, And a Bang on the Ear des Waterboys, Domsay de Elvis Perkins (la version des Gold Room Session), What are you going to do with your live de Echo and the Bunnymen, A-Punk de Vampire Weekend, Mongoloid de Devo, Rise et This is not a love song de PIL, Madame Georges de Van Morisson (découvert à la fin des nineties), Osez Joséphine de Bashung, Dream baby Dream de Suicide, So long Babylon a fool i de Culture (découvert en 2015), Birds de Eels, Neon bible de Arcade fire, Please don’t pass me by et The lost Canadian de Leonard Cohen, Sawura Wako de Stella Chiweshe & The Earthquake. Celui-là, je l’ai écouté en replay une centaine de fois. 5, 6 fois d’affilée une centaine de fois. Chef d’œuvre de la sono mondiale.
Playlist de trucs immédiats, de disques rayés sans date de péremption. Et ça n’a rien à voir avec la nostalgie ! La preuve ? On va y ajouter 500 Miles des Proclaimers parce que l’album, bof-bof. Et puis la nostalgie n’a strictement rien à foutre de mélodies hypnotiques complètement décontextualisées.

Boulot 1 : prof aux Beaux-Arts
Boulot 2 : accueil dans un hôpital les we