Une camée (la vingtaine) rentre dans le bistrot pas loin du fleuve, fonce et s’adresse à un blond au visage angélique (la vingtaine). Une table plus loin, un mec pas camé (la vingtaine) se lance dans un discours moralisateur style apprenti télé-évangéliste. Envie de conseiller à la camée d’arrêter la dope sur le champ, de proposer au psychorigide de s’y jeter à corps perdu. Quand au blond au visage de chérubin, il m’a fallu 1 heure pour piger que c’était le dealer.
Dans l’après-midi, aller et retour Centre-Fragnée en longeant la Meuse sur le RaVel. Des couleurs brumeuses et des corbeaux qui font croâ-croâ, pour aller voir un nathuropathe d’au moins cent ans.
Dans le parc de la Boverie, au retour, toujours une bruine épaisse et un vieux costaud, vraiment vieux, qui fait des pompes dans l’herbe en prenant appui sur les pouces.
Brasserie des cinémas Sauvenière pour changer de la fin de matinée. Cure de formol! Plein de ménopausées riant très fort, presque pas d’andropausés. Sont-elles toutes veuves? Viennent-elles dépenser des pensions alimentaires chèrement gagnées à grands coups de tisanes fleuries? J’ai même entendu « Je n’ai rien contre ces gens-là mais… ».
Depuis une dizaine de minutes, ça commence à sentir le boulet à la liégeoise pas spécialement bon du tout (j’ai déjà essayé), l’étudiant draguouillant tout propre sur lui. Faut que je me casse!
Je veux retourner au bistrot près du fleuve.