Aujourd’hui, 1er décembre, un sac à dos et une valise jaune à remplir. Deux petites sculptures achetées à Joseph le Dogon, et un bogolan. Rien pour mes Mecs. Me souviens de leur tête (surtout l’Aîné) quand je suis revenu de Guadeloupe avec des pantalons africains !
Alors, rien à voir avec la valise qui se trouvait dans le Rav4. Pour l’avion, il faut remplir autrement. Il y a les trucs qu’on laisse. La tente pour Titi et son auberge de Ségou, le matelas pneumatique de merde qu’on (moi) devait regonfler toutes les 3 heures, l’appareil photo et les Nike qu’on (moi) s’est fait piquer, le Tahiti douche, l’oreiller qui part en couilles depuis le début (j’ai dû l’envelopper dans un vieux froc), le vieux froc, la bombe anti moustiques.
Le truc, aujourd’hui, c’est de tout prévoir en fonction de là-bas, Liège-Luik-Lüttich. Et le temps qu’il fait là-bas. Alors, on mettra le gros pull et l’anorak au-dessus du sac à dos. Plus facile que d’ouvrir la valise. Et puis, ça dépendra aussi du retour en train, de Zaventem. Rien à voir avec l’aller où je pouvais tout taper à l’arrach dans le Rav4.
Les deux essentiels à garder à portée de main dans l’avion sont : le petit sac en bandou-lière, genre banane mais-moins-con-plus-classe, et le sachet Media Markt. Dans le premier, l’IPod et l’enregistreur audio de Patrick (mon pote Pat que le covid ne ratera pas dans dix ans), le passeport, les clopes pour Casablanca et Zaventhem et Liège. Dans le second, deux paires de chaussettes (une pour le transit à Casablanca, la seconde pour enfiler par dessus à Zaventem), un bouquin, le scénar retravaillé du « Onzième jardin » pour l’Amoureuse et les lunettes de lecture, la doublure de l’anorak (parce que Casablanca, c’est pas le Sahel), et les médocs qui servent pas à grand chose pour le super mal de dos que je me traîne. Je veux un jour pouvoir goûter à la morphine (je découvrirai la morphine quelques jours après le retour).
Tout ça sans savoir qu’on (moi) se retrouverait bloquer 24 heures à Casablanca pour causes de mégas inondations. Sans savoir qu’on passerait de +38° à -15°, qu’on allait se retrouver en sandales avec deux paires de chaussettes (la classe !) dans 30 centimètres de neige à Liège-Luik-Lüttich. Sans savoir qu’aucun bus ne roule à Liège-Luik-Lüttich, qu’on (moi) aura l’air très con en sandales-chaussettes à chercher un taxi dispo devant la gare, que c’était pas du tout normal ces éclairs type leds au coin de l’œil droit.
