Il y a Bashung qui traîne des mots bleus enroués alors que le soleil s’infiltre dans les mots des habitués. On parle de foot, de Balotelli qui fait un malheur à Nice, de Mourinho qui est vraiment un sale con, de Rolando qui tire la gueule à Zidane. La Rousse électrique est là aussi. Dehors. Faudrait un cyclone pour qu’elle rentre. Alors, elle avale un morceau de pizza. Pizza + clope. Formule magique. La Rousse électrique prend le soleil comme on boit une 33. Elle n’est pas là pour finasser. Hic et nunc, à donf. Dedans, le soleil s’immisce entre deux affiches, phagocyte l’écran de l’ordi. Jean-Louis Aubert martèle juste une illusion. Tout va bien, personne n’écoute la radio. La Rousse électrique s’est tirée. Une mission à quelques kilomètres d’ici. Elle aime ça, aller voir plus loin comment ça se passe. Dehors, deux camés attendent le dealer assis sur le pas de la porte du Babybar. Lundi, c’est congé chez les bébés bios. Pas de mamans bobos à moins de 300 mètres. Alors, on attend le dealer cool, avec du rose plein la tête. Un des deux défoncés porte un sarouel. C’est con, c’est laid, c’est répu un sarouel ! Un peu comme si le mec avait chié dans son froc. Dedans, ça parle de Marrakech. Good vibration, toujours la radio. Trop longtemps qu’on n’est plus retourné place jemaa el fna. Et Aziz ? Il est où, Aziz ?
Lui, il coupe l’ordi. ON-OFF. Il ne supporte pas Steve Miller, et sa guitare, et son rock à l’insouciance gerbante, et ses refrains niais pour cabriolets v8 aux gros seins.
où il est également question de la Rousse électrique https://michelvandam.com/2013/12/02/dehors-la-rousse-electrique-et-miss-grou/
https://michelvandam.com/2013/12/30/dedans-un-bistrot-pas-loin-du-fleuve-dehors-walter-mitty/