Dehors, pas loin de zéro. Dedans, la fille qui parlait à l’oreille des mecs.
Thé citron + thé citron + thé citron parce que demain ça sera nuit d’alcool.
Ce soir, ce sont les filles de la Casa qui s’embrument au houblon, deux/trois mecs qui tirent sur leur clope dehors. Ce soir, ce sont les filles qui parlent de faire la fête tout en envoyant deux/trois sms. (multitâche, forcément,les filles).
Une des filles, celle qui veut faire la fête ET qui a mal à la jambe, voudrait rencontrer l’amour de sa vie. Là, aujourd’hui, tout de suite, fissa. Après deux/trois Jupiler, plus besoin de préliminaires. Faudra que le prétendant tienne l’alcool, qu’il ait déjà une gueule de survivant avant les premiers câlins, qu’il se retienne d’aller pisser.
Une des autres filles glisse à l’oreille de son voisin, pas du tout discrètement: » Si t’as pas envie… t’as pas envie, hein ! »
Et elle se glisse à l’oreille d’un autre mec deux/trois tables plus loin. Vapeurs d’alcool, haleines de houblon. le tout product by Jupiler. La fille qui se glisse aux oreilles des mecs se lève et sort, le gsm collé à la tempe, un éclat de rire nicotineux coincé au fond de la gorge. Elle revient aussitôt, elle a abandonné l’éclat de rire sur le trottoir pas encore gelé.
La salsa s’estompe entre deux ouvertures de porte, grosse voix de black aux gros seins (forcément) avec section de cuivres bien grasse (on a les clichés qu’on peut). Funky lady.
Dehors/Dedans, connexion internet foireuse. Les phrases attendront, lovées quelque part dans le cerveau reptilien. Un bistrot pour écrire. Ce soir, les mots trouvent plus facilement leur place dans Open office (Times New Roman) comme si le brouhaha funky bordélique/tonitruant filtrait les idées, se foutait du sens, se gavait des sens.
Dehors, la fille qui caresse l’oreille des mecs tente un collé/serré avec un jeune rasta. Le jeune rasta reste de marbre, les mains dans les poches, posture zen mais distante. Il préférerait un pétard à un petit coup (forcément) rapide.