Après tout, ce n’est jamais qu’un lundi !

Aujourd’hui, y’a des sous qui devraient arriver  sur le compte. Prime de fin d’année ? Avance sur le mois de décembre? Les deux à la fois ? Passer au Livre aux trésors ?
Aujourd’hui, y’a pas l’envie d’écrire quand on peut pas différencier la tristesse de dehors de la tristesse de dedans. Et la tristesse, on la met où ? On la tient en laisse ? On lui met une muselière ? On la djihadise ? On l’écrit ?  Petit traité des états d’âme ? Faudrait déjà se mettre d’accord sur le concept d’âme. Quand j’étais gosse, l’âme, c’était un truc dont les cathos avaient l’exclusivité. Un machin invisible. Un brol qui vit sa vie en dehors et en dedans , un spécialiste de la faille, de la fissure, de l’intrusion – comme une fraise silencieuse de dentiste -,  spécialiste des petits tremblements de tête.
Dehors, de l’autre côté  de la fenêtre du bistrot près du fleuve, côté Batte, une marocaine coiffée d’un bonnet en laine « Diables rouges » dans l’hiver bleu. Dehors, devant la porte, un mec embrasse son espèce de cocker qu’il tient – tendrement – dans les bras.
Là, maintenant, préparer l’atelier de ce soir, les cours de demain. Respirer un grand coup, expirer un grand coup, penser très fort à la falaise de Bandiagara, faire un tour à Livre aux trésors. Le Jonathan Coe que j’avais commandé est sur l’étagère derrière le comptoir. Le consumérisme comme remède à la grisaille, on n’est pas dans le caca ! Et la vraie vie comme récit fictionnel, ça aiderait ?
A l’intérieur du bistrot près du fleuve, le mec qui aime son chien tape sur ses cuisses espérant en vain que l’espèce de cocker pose ses pattes de devant sur ses genoux à lui. C’est pas grand un cocker.

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