Il y a un mec avec deux enfants. Le mec descend pisser. Pas joyeux. Le mec remonte des toilettes. Toujours pas joyeux. Il rejoint ses enfants. Il s’emmerde. Ça sent à 10 mètres qu’il se fait chier. Il n’y a rien qui se passe entre ces trois-là. Le prototype même du mec qui a la garde de ses deux petits mecs les 15 premiers jours de juillet, qui se retrouve au bord d’un abîme d’ennui, sans autre perspective que de devoir occuper ses deux mômes pendant 9 jours encore, qu’ils iront peut-être au cinéma tantôt, qu’il devra se taper un film à la con,
Il y a la femme jamais contente.
Il y a l’assureur qui vient lui parler du virus voyou, qu’on n’a plus aucune perspective à court terme, que c’est la première fois qu’il ne partira pas en vacances, qu’il tient d’un couple de clients biologistes que le pangolin n’y est pour rien, que c’est un truc qui a été fabriqué dans un labo, qu’il a un ami qui a un ami qui a été chercheur à Wuhan, que l’ami de l’ami ne parvient pas à rentrer en contact avec ses ex collègues de Wuhan. Si ça, c’est pas une preuve que.
Il y a les 2 fans du Real. Il y a aussi 2 fans du Barca, en comptant celui derrière le comptoir.
Il y a la femme jamais contente qui lève les yeux au ciel.
Il y a le mec avec deux enfants. Ils reviennent 2 heures plus tard. Il retrouve un de ses potes. Il va moins se faire chier ce coup-ci !
