Dehors, du soleil à Berlin. Dedans: Simon and Garfunkel
Sound of silence, hier soir, en buvant de la Desperados. Sound of silence, dans l’auberge de jeunesse, ce midi, en écrivant à coup de caféine.
Ce matin, vers 9 heures, envie absolue de me noyer dans la ville. Seul, évidemment. Trois jours que je veux remettre un pied dans les pas d’il y a trois ans avec The Band. Suis retombé par hasard sur le squat d’artistes d’Oranienburger str., je voulais retombé sur le squat en briques sales, paquebot échoué au milieu d’un quartier en briques sablées. Plus de squatteurs, que des cadenas et des chaines. Bien fait pour ma gueule ! C’est quoi cette idée à la con de croire que les squats sont immortels.
Il n’y a plus le snack oriental cracra à moitié en plein air juste à côté, il n’y a plus les autocollants de Renaud sur les poteaux. Les promoteurs ont cadenassé les écoutilles du paquebot, plus que quelques graffs qui ne disent pas grand chose. Juste des traces comme un chien qui pisse sur un mur
Les promoteurs ont entrepris le nettoyage de Mitte, ça trace un promoteur quand ça décide qu’il est temps de promouvoir de l’espace javellisé. Fuck off, Simon & Garfunkel, préfère la voix plaintive de James Blake dans l’I.Pod. Question de goût, sans doute. Et de moment. J’avais qu’à pas commencer Espèces d’espaces de Perec pendant une nuit insomniaque. Perec, ça aide à mettre de l’ordre dans la nostalgie!
Dehors, à 14 h, il fait gris. M’en fous, il y a le dub de King Tubby dans les écouteurs.
PS: Je viens de découvrir que, pour Google, le squat était aussi un exercice de musculation pour les cuisses. Enfoirés de promoteurs !