Il y a cette échange messenger avec l’Amie végan bruxelloise (macrobiotique dans les années 80 / végétalien dans les années 90). Elle lui dit qu’elle a posté son texte. Il lui répond qu’il a un dilemme. Nettoyer la pièce aux velux ou lire les textes. Elle lui dit : les deux. Pas si simple, le problème du choix en période de confinement. Quoi avant Quoi. Il n’y a plus de prédominance de l’un par rapport à l’autre. Alors, il regarde le soleil s’infiltrer dans toute la pièce, les 4 velux dont 2 ouverts. La lecture peut se passer de ciel bleu. Ça sera nettoyage. La dernière fois qu’il a cleané cette pièce c’était 15 jours avant le confinement, le lendemain du cassoulet avec la bande, ceux qu’on aime pour la vie. Il n’a d’ailleurs jamais compris pourquoi on s’évertuait à cleaner les heures précédant la venue d’invités. Principe stupide puisque les invités vont tout saloper quelques heures plus tard. Le jour d’après, il y a plus d’un mois, la cuisine et le salon blinquent. Depuis, plus rien (du moins en ce qui concerne le salon). Alors il perpétue une coutume mise au point par les 3 mecs. Lui et les deux mecs (Il a toujours eu du mal à employer l’adjectif possessif en ce qui concerne ses fils. Un truc qui renvoie à l’instinct de propriété. Beurk!). Dès qu’il s’agissait de lavage à grande eau, ils se retrouvaient tous les 3 en calbar / t shirt / pieds nus. Important, les rituels familiaux ! Un peu comme Noël sauf que Noël le bourre. A chaque famille ses rites. L’important dans tout ça, c’est de savoir ce qui nous relie. Ici, nettoyer à grande eau en calbar / t shirt / pieds nus. Chose complètement impossible à réaliser à Noël. CQFD.Reculer la table marocaine, déplacer les 2 guitares, reculer le divan, déplacer les vinyles du plancher au divan, pousser les deux fauteuils et le pouf (toujours autant de plaisir adolescent à prononcer le mot pouf). Butin : 1 bouchon en liège, 3 pièces de 20 cents, 1 pièce de 50 cents, 4 cacahuètes, pellicules de chips. Aspi, seau, raclette, torchon. Musique à fond (Rev. Louis Overstreet trouvé sur Discogs). Il repasse dans le salon 40 minutes plus tard, s’arrête, regarde la plante de ses pieds. Propre de chez Propre (son test à lui pour savoir s’il est grand temps de sortir aspi, seau, raclette, torchon). Il déplace les vinyles du divan au plancher, échoue sur le divan, l’ordi sur les genoux.
