Auteur : michelvandam

Professeur des scénario/écriture à l'Académie des Beaux-Arts de Liège Animateur d'ateliers d'écriture Auteur de bandes dessinée Auteur de nouvelles

Dehors, Henry Miller. Dedans, Don DeLillo.

Drôle de machin que de lire un bouquin prêté, emprunté, un bouquin qui n’est pas à soi, dont on n’identifiera pas la tranche dans la bibliothèque 3 ou 4 ans après l’avoir lu alors qu’on ne l’aurait de toute façon pas relu. Et si le bouquin est nul, on regardera le prêteur avec condescendance. Et si le bouquin est génial, on s’en voudra de ne pas l’avoir découvert avec ses propres sous.
Le seul vrai truc qui donne un cachet irrésistible au bouquin emprunté, ce sont, quand il y en a, les annotations au crayon ou au bic, discrètes ou bien appuyées, discrètes ou vindicatives. (suite…)

Dehors, Barry White. Dedans, Dafalgan codéïne.

Il y a les trucs qui ne changent pas comme la consanguinité dans le pouvoir avec les fils de, comme le mec bourré là au bar qui fait chier en réclamant du Barry White.

Il y a les trucs qui ne changent pas de dénomination, juste de fonction, comme le Dafalgan Codéïne qui épongeait les gueules de bois il y a vingt ans et qui aujourd’hui sert à camoufler les douleurs articulaires, comme le mec bourré là au bar qui a échangé Barry White contre Garcimore (sisi!)

Il y a les trucs qui foutent le vertige l’air de rien, insidieusement, décennie après décennie. Hier soir à la téloche, ils ont parlé du revival des années 90. Prise de conscience bizarroïde, celle de ne plus être vraiment là pour le revival des années 2010… et que le Dafalgan Codéïne et Barry White et Garcimore (sisi!) n’y pourront plus grand chose.

 

 

Dehors, la femme rose et le rocker. Dedans, de la daube.

Hier, peu avant dix heures, j’ai croisé la petite femme rose en jupe, courant/tirant son caddie.

La petite femme aux cheveux châtains et à la barbe grise, je la croise souvent du côté de Saint-Laurent quand je grimpe à Montegnée (mon boulot dans la vraie vie.) La petite femme à la barbe grise de trois jours, je l’ai déjà vue faisant la file devant une porte, style abri de nuit catho (y avait une statue de la Vierge grandeur nature), à Saint-Léonard, en face du cpcr. (suite…)

Dedans, dehors. Casa ou Aca (en vrac)

 

Dur de retomber dans l’écriture/ai décroché depuis quelques semaines, noyé dans l’univers de chaque étudiant/faut que je me reprenne là, tout de suite !

Début du mois avec In on the kill taker de FUGAZZI (longtemps réticent/ai cru que c’était du hard), après un jury bien-bien (fort-fort).

Pas moyen d’oublier la phrase d’une connaissance homo-écolo, mettant sur le même pied Hitler, Staline et Dutroux, génocides et faits divers, la justifiant par : tu comprends Michel, il faut se mettre au niveau des gens… ils ne sont pas tous universitaires (pd!)

Début de mois avec le nouveau LP de GNOD (mon nouveau groupe culte), d’un LP de CARIBOU, d’une bd L’heure du loup de Rachel Deville (un roman graphique, c’est plus classs).

Pas moyen d’oublier le début de discussion avec une connaissance hétéro-socialo à qui je faisais part de mon engouement pour les objecteurs de croissance et qui me rétorqua : tu comprends Michel, c’est avec ce genre de raisonnement qu’on accentue le chômage ! (‘culé!)

Débuts de moi, me lancer dans : un nouveau projet bd avec l’Amie du bord de l’Ourthe (roman graphique, c’est plus classs), l’écriture d’un nouveau spectacle avec l’Amoureuse (La marionnettiste, titre provisoire), un nouveau texte pour l’Amie canadienne de Ferrières.

 

 

Dehors, Pfff ! Dedans, Yeah !

800 000 neurones qui se cassent avec l’extasy. T’imagines?

Et la techno qui allait avec? Tu crois que c’était un hasard. Et Otis
Redding qui meurt 3 jours après Martin Luther King! Et liège 2015?
Un complot, je te dis. Et Kennedy? Je parle des deux. Toujours un
hasard? Mais maintenant, on sait que c’était un complot. Et tous
ceux qui sont morts d’overdose? Le problème, c’était la guerre du
Vietnam. Voilà ce que ça cachait, ces overdoses. Tu trouves normal
qu’une fille venue de la campagne se mette à l’héro alors qu’elle
commence à être super connue? Hein? (je suppose qu’il parle de
Janis Joplin)

En face du trentenaire-Duracelle gavé d’amphés, un grand asiatique
quadra-muet dans le rôle de l’interlocuteur qui dit oui-oui.
Et Henry Salvador qui chante le lion qui meurt ce soir.
Et le grand asiatique à lunettes qui prend la parole:
-Et quoi, pratiquement?

Et Henry Salvador qui créole maladie d’amour.

Dedans, il y a un chat. Dehors, il y avait un chat.

Samedi soir, je lui ai changé sa litière et je l’ai un tout petit peu incité à aller passer la nuit dehors. Seule garantie pour moi de me faire un café dimanche matin sans être submergé par des odeurs de déjections nauséabondes, de me balader pieds nus sans me prendre des « gravillons végétaux »! Et puis, une litière aussi immaculée qu’une dune vierge, ça le fait! Ça ferait presque « installation », la litière végétale dans le bac « plastique-fuchsia ».

(Samedi soir, au JT : les hutois n’ont pas peur des micro fissures et la centrale, c’est bon pour le commerce. Huy, le pays des zombies).

 

 

Dehors, ciel gris au-dessus de la rue de Campine

La voisine du dessus le héla du premier palier alors qu’il retirait le cadenas de son vélo. Il ne lui avait jamais parlé depuis son déménagement au rez-de-chaussée, il trouvait tout simplement génial d’avoir une voisine du dessus aussi discrète.

Plongée, contre-plongée, plongée. Petit conciliabule. D’accord, il s’occuperait de son chat pendant 3 ou 4 jours. Pour le chat noir, il était déjà au courant. Dès que la porte de la cour était entre-ouverte, le machin ronronnant s’invitait… et se faisait virer sur le champ (le con était étranglé d’un collier rouge avec clochette dorée… pas l’idéal pour squatter incognito)
Ça, c’était en septembre 2010. La voisine du dessus ne s’est jamais repointée, le chat du premier a entrepris une vaste entreprise de lobbying visant à se faire adopter par le mec du rez. Le mec a résisté juqu’il ya 5 ou 6 semaines, la faute à l’hiver qui n’en finissait pas. (suite…)

Dehors, au-dessus de l’escalator.

 

Il y a un mec en perfecto à l’entrée du Delhaize de l’Ilot, la cinquantaine chaussée d’Adidas, cigarette roulée entre les lèvres, qui regarde dans le vide au-dessus de l’escalator. Il m’a adressé la parole une fois, c’était pour me demander des renseignements sur mon vélo électrique. Me suis méfié. Ai cru qu’il allait me le piqué, j’ai rien pigé.
Le mec aux Adidas vertes regarde droit devant lui quelle que soit l’heure où je vais Delhaize. Je cadenasse mon vélo à la grille, il ne me reconnait plus. Parler, on dirait que pour lui, c’est fini! J’aime l’idée qu’il ait des raisons extraordinaires d’être là, bien romantiques, bien désespérées, bien lunaires. (suite…)

Jeudi 28/02/2013 14h29

Dehors, du soleil à Berlin. Dedans: Simon and Garfunkel

Sound of silence, hier soir, en buvant de la Desperados. Sound of silence, dans l’auberge de jeunesse, ce midi, en écrivant à coup de caféine.

Ce matin, vers 9 heures, envie absolue de me noyer dans la ville. Seul, évidemment. Trois jours que je veux remettre un pied dans les pas d’il y a trois ans avec The Band. Suis retombé par hasard sur le squat d’artistes d’Oranienburger str., je voulais retombé sur le squat en briques sales, paquebot échoué au milieu d’un quartier en briques sablées. Plus de squatteurs, que des cadenas et des chaines. Bien fait pour ma gueule ! C’est quoi cette idée à la con de croire que les squats sont immortels. (suite…)

Lundi 25/02/2013 22h58


Dehors, dedans: on a marché sur la lune  (falaise de Bandiagara 3/3)

Mardi 23 novembre 2010. Là-haut, 250 mètres au-dessus de la piste sablonneuse de ce matin, plateau lunaire, roche noire comme du goudron. Il est temps de redescendre par l’autre versant, le soleil qui va pas tarder à se casser. Lors de la grimpette, on a croisé un mec avec un casier de bière sur l’épaule, et une gamine qui allait chercher de l’eau avec une bassine là-bas tout en bas. Huit kilomètres aller et retour pour ramener une bière et de quoi se doucher.
On redescend, on longe les villages troglodytes abandonnés des télems, on atterrit dans un village dogon, on s’installe dans le campement. Une bière, deux bières, trois bières (juste avant l’ivresse, une petite pensée pour le mec remontant le casier de bière). On cause sous la pleine lune, dans un campement sans eau et sans électricité.
La lune, comme bougie.
On parle d’elle, elle éclaire tout.

(suite…)

Vendredi 22/02/2013 14h38

Mardi, 23 novembre 2010  (falaise de Bandiagara 2/3)  

On quitte Banani et on longe la falaise, Joseph et moi. L’Ami-voyageur nous rejoindra, peut-être ce soir, sans doute demain (début d’insolation). Dehors, le soleil de 8 heures du mat avec plein de gosses qui vont à l’école pieds nus dans le sable. Souvenirs d’un gosse à lunettes qui allait à l’école à pied dans 30 centimètres de neige, à Marche en Famenne.

L’école + du soleil, ça change l’enfance ! (suite…)

Jeudi 21/02/2012 19h43

Dehors, ici. Dedans, le Mali 1/3

Dimanche à Banani, le 21/02/2012, au pied de la falaise de Bandiagara, avec un baobab accroché à la paroi 200 mètres plus haut. Envie d’un peu de solitude.
Je choisis le bord d’une marre à la sortie du village pour me fumer une clope (de contrebande, évidemment). Le casque couvrant les oreilles, je fais semblant d’écouter mon I.Pod, histoire qu’on ne vienne pas me casser les couilles. La position favorite du voyeur (un casque et un I.Pod /volume sur zéro, évidemment). (suite…)

Lundi 11/02/2013 13h06

Dehors, ça caille. Dedans, ça va.

Quelques jours que je me disais que je ne voyais pas du tout comment j’allais m’en sortir. D’habitude, avec elle, c’est moi qui commence. Je lui envoie un texte tournant autour d’une journée particulière voire banale. Là, on inverse.
Hé hop, l’illu dans la gueule ! Qu’est-ce que j’allais pouvoir raconter, en face, sur la page de droite ? Je pourrais écrire un truc qui n’a rien à voir, ou prendre un détail et m’en servir comme d’un trampoline, ou écrire un petit texte bien léger voire joyeux. Difficile d’échapper à l’illu : elle s’arrange toujours pour y taper deux ou trois détails tordus (la culotte rose sale de la madame, la couche du bébé, le regard impénétrable du clebs). Et je ne vois aucun détail qui me permettrait d’aller voir ailleurs.
Et je ne vois aucun élément qui me permettrait de plonger dans un océan de légèreté.  (suite…)

Jeudi 07/02/2013 13h56

Dehors, ça brille entre les gouttes de pluie. Dedans, ça couine.

Je croyais que c’était un couple. Un homme et une femme, quoi ! Suis descendu, elle était seule, il s’était cassé. Je remonte, je passe devant la femme seule triturant son gsm.
Là, maintenant, il est revenu. Sont dans mon dos, pas discret de me retourner.
Sauf si je descends à nouveau pour aller pisser… mais ça va faire mec qui a des problèmes de prostate. (suite…)

Vendredi 01/02/2013 18h00

Dehors, c’est entre chien et loup. dedans, c’est le bordel au Mali.

Dans un bistrot, peu avant 18 heures. Gros titre du Soir : exode des Arabes et des Touaregs… suivi, comme toujours, d’une info fragmentée, non contextualisée.
Hého ! D’abord, on arrête d’employer le mot Arabe à toutes les sauces. On recommence. Gros titre du Soir : Exode des Maures et des Touaregs. Voilà !
Il y a deux ans, passage de la frontière marocaine, direction la Mauritanie. Longues file de poids lourds avec le Rav 4 dans le rôle du lutin. On avance par à coups de 20 mètres toutes les 20 minutes. On fait la connaissance d deux mecs du coin (des indigènes, des autochtones, quoi!). Le cul assis sur le sol sec et aiguisé de cailloux acérés, à l’ombre d’un semi remorque, et deux mecs qui tentent de nous vendre quelques services qui faciliteraient notre passage à la frontière mauritanienne. (suite…)

Jeudi 24/01/2013 20h11

Dehors, pas loin de zéro. Dedans, la fille qui parlait à l’oreille des mecs.

Thé citron + thé citron + thé citron parce que demain ça sera nuit d’alcool.
Ce soir, ce sont les filles de la Casa qui s’embrument au houblon, deux/trois mecs qui tirent sur leur clope dehors. Ce soir, ce sont les filles qui parlent de faire la fête tout en envoyant deux/trois sms. (multitâche, forcément,les filles). (suite…)

Jeudi 17/01/2013

Dedans, il y a la musique qui me bourre. Dehors, il n’y a plus de musique… et c’est pas mal

Chocolat chaud à portée de doigts, mix de musique lounge bourrant dans les hauts parleurs (mélange de trucs dance + trucs world avec voix orientales et tablas + trucs électros, le tout procurant à l’auditeur un sentiment d’humanité irrépressible; moi, ça m’ évoque plutôt la musique d’une grande surface en 2032, d’où crispation de mes doigts sur le clavier de l’ordi). Venant des tables à côté, mix de voix de mademoiselle / monsieur / dame sortant en droite ligne du boulot ou des soldes ou du blocus d ‘hiver.
Et moi, gsm sur silencieux à droite de l’ordi, La Meuse, les pages sports, couvrant l’avant-plan de la table (Bordel, il en est où le mercato hivernal du Standard ? Et Thierry Neuville qui s’est encore planté au rallye de Monte Carlo ! Et Guardiola qui a signé au Bayern !). Et moi, chocolat tiède à portée de doigts. (suite…)

Jeudi 06/12/2012 14h58

Dedans, il y a Ferré. Dehors, il y a Brel. HELP !

Trois jours que mon coffret d’inédits de CAN est là, chez un libraire du Thiers à liège. Pas tout près ! Surtout en hiver et en vélo. C’était ça ou le laisser devant la porte et se le faire piquer. J’imagine la gueule du mec découvrant 5 vinyles d’une musique particulièrement…
Je me souviens de ma gueule à moi en écoutant les albums de CAN, à leur sortie. Beurk !
Je préfèrais Fun House des Stooges. Ou le premier Velvet, ou Blonde on Blonde. Un peu comme en bandes dessinées où je suis passé à côté de l’école de Marcinelle. Bon, dac, on va quand même pas comparer CAN à l’école des gros nez ! HEIN ! (suite…)

Vendredi 16/11/2012 13H52

Dedans, c’est beau l’amour. Dehors, c’est plus ou moins comme ci, comme ça.

Jeune couple négociant une éventuelle vie en commun.
Lui, il a manifestement décidé que, eux deux, ça se passerait dans ses cinquante mètres carrés à lui. Elle, elle se demande la place qui restera dans la garde-robes quand elle y aura pendue ses quatre manteaux. Il lui suggère un don aux sdf qui n’en ont même pas un. Lui, insiste en lui expliquant qu’un appartement, c’est bien trop grand pour le moment. Que cinquante mètres carrés, c’est largement suffisant ! S’ensuit une leçon sur le rangement en hauteur. Et sur les petits aspis qui ne prennent pas de place au sol.
En enfilant l’un de ses quatre manteaux, elle lui propose de l’accompagner chez lui.
Il n’y tient pas trop… des trucs à faire !
Lui: Je t’avais prévenue !
Elle: Ben, c’est sympa !

Vendredi 09/11/2012 11h56

Dedans-Dehors… c’est pas mal, là, au moment où j’écris.

Devant moi, deux mecs (+ou-40/+ou-55).
Discussion zig zag: meubles liégeois trop lourds qui ne valent plus
1 euro, là, au moment où j’écris/Ikéa, que c’est quand même pas mal conçu/problèmes de niveau d’huile à la voiture/BMW Z3… 32000 euros, quand même!/machine à laver Bauchnet out après 5 ans et 15 jours alors que l’assurance couvrait 5 ans/motos vroum vroum.
Derrière moi, deux jeunes femmes (d’après leurs voix, la grosse vingtaine… peux pas me retourner… vais aller faire pipi!).
Discussion zig zag : crèche/une copine qui a un mec auquel elle tient très très fort mais qui se casse un dimanche entier voir ses copains alors qu’il lui a dit qu’il bossait/crèche/pâtes aux coquillages?/j’ai du pain à l’appart/il est plus beau que celle qu’elle avait avant…que je suis méééchante/trûûût trûûût, portable/elle va où ce soir?… elle te tiendra au courant/aux dernières nouvelles, elle le voyait encore comme ami/trûûût trûûût/tu viens nous chercher dans combien de temps ?
(je viens de me lever pour aller faire pipi, là, à l’instant où j’écrivais/les filles derrière moi, la petite vingtaine super mimi)
Faut que je replonge dans « Du sable dans les yeux »

Vendredi 26/10/2012 11H32

Dedans, des gamines. Dehors, la selle de mon vélo est toute mouillée

Plus tard, 13h35.
Un trio de jeunes filles avec pluie en arrière plan. Toujours 48FM
1- Celle-là, si je la croise en ville, je lui fous une patate
2- T’imagines… pour qui elle se prend !
3 -Tu vas voir… elle est bien partie pour ressembler à sa mère !
1- Si un jour, je la croise en ville…
2- Tu imagines… elle nous a pas invitées !
3- Tu te souviens, on n’avait pas été invitées chez Yasmine (prénom d’emprunt)… Ben, j’y suis quand même allée!
1- Ouais, ça serait trop bon si on y allait …
2- … On viendrait avec du champagne et Psschttt !
3- C’est un plan diabolique, génial !
Bordel, pas moyen de parler de désert, de tempête de sable avec un arière plan tout gris de vent froid. Et 48FM qui commence à me gonfler, et qui va bien trop fort, et que même mon casque et mon i.pod n’y pourront rien.

Jeudi 04/12/2012 17h38

Dedans, en attendant Michel Onfray. Dehors, Michel Onfray dans 1 heure.

Un bistrot vers 17h45, déjà plus de trois heures avec mon ordi. Je crois que j’ai trouvé une solution pour le narratif manquant de « 7 jours de canicule + un orage ». En face de moi, un couple avec le soleil qui descend en contre jour.
Lui, belge (ou presque) avec une moustache grise. Discussion sérieuse. Elle, méditerranéenne dont les mains se baladent sur la table, semblant ainsi contredire leurs mots. Lui, les bras croisés. Il ne voit pas le ballet de doigts!
Elle, un thé qui n’arrête pas d’infuser. Lui, une Chimay qui stagne.
Moi, je termine ce foutu narratif en écoutant Spotify. Découverte: Hooray de « Do make say think ».
Elle, elle semble avoir compris que ses mains n’avaient aucun pouvoir sur la moustache grise.
Demain, apnée. Faut plonger dans le numéro 3 de « La fin du monde »

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi 26/10/2012 12h49

Dedans, plein de mademoiselles. Dehors, la selle de mon vélo découvre son premier automne.

Trio de jeunes madames/mademoiselles avec pluie drue/froide au dehors.
Coup de tél.
-Oui, Madeleine (prénom d’emprunt)
-blabla
-Oui, le 16 (date fictive)… oui, nous aussi, on est sur le cul!
-blabla
-Oui… y a trois mois, on les a vu… on se serait pas douté.
-blabla
-Oui… il a décidé que c’était plus important que la famille.
-blabla
-Ben, oui… elle se pose plein de questions, évidemment. Et nous aussi, évidemment…
-blabla
-Oui, oui… un couple modèle!
-blabla
-Oui… il fait des allers et retours mais il dit que c’est fini.
-blabla
-Ben, oui… un truc comme lieutenant-colonel, je ne sais plus… au top, quoi!
-blabla
-Oui, oui… le 16 (date fictive), un petit restaurant… et si elle a envie d’en parler!
STOP! (suite…)

Jeudi 18/09/2012 17h55

Dedans, l’existentialisme des bistrots. Dehors, début du championnat de foot. (Bande son: Dave ou C.Jérôme)

A ma gauche, le bar avec un mec devant, un mec derrière. -Mec devant: Y a des choses que t’as pas besoin de comprendre pour bien vivre! -Mec derrière: Ah ouais… et si on te les explique alors que t’as pas demandé à les comprendre! QU’EST-CE QUE TU FAIS? (Silence) -Mec derrière: Quand c’est trop facile, ça ne va pas! A ma droite, une dame comme moi (l’âge) avalant son portable. -Dame comme moi: Allo, c’est X… j’ai besoin que tu m’identifies quelqu’un! (Tout petit Silence) -Dame comme moi: Bravo, Oscar, 2x Charly, Uniforme,.. , 2x Lima, Oscar, November, Yankee. (Elle attend) (suite…)

A propos de 4 bandes dessinées, de rock et de New-York

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Il y a des « trucs » qui vous assomment, vous scotchent. Je ne me lasserai jamais de Lucy in the sky qui sera le berceau de mon attirance irrationnelle pour le psychédélisme qu’il soit rock-kraut-free-électro, de « Heroine/Velvet Underground » et ses guitares rêches à deux ou trois accords maximum et sa rythmique tamtam qui m’emmèneront dans le rock crade-minimaliste-bidouillé tout en me renvoyant aux rythmes africains intra-utérins.
Element of crime. Un film couleur rouille avec des images glauques-surréalistes. Je n’ai jamais voulu le revoir, pas envie de polluer les images de la première fois. Quand je pense à Element, je me revois le voir en soirée au creux d’un automne pluvieux-glacial alors qu’il s’agissait d’une après-midi d’été où je m’étais réfugié dans un cinoch près de la Grand- Place pour échapper à la chaleur. Ah oui, au même moment, j’ai découvert Tapiès et ses couleurs rouilles. Le premier, avec une amoureuse. Le second, grâce à une amoureuse. La même amoureuse dans les deux cas. C’est une histoire qui dura.
(suite…)