Catégorie : Dehors, dedans (chroniques)

Déambulations. Petites chroniques d’une vie normale et quotidienne rythmée par des coups d’œil sonores. Ce qui se passe chez moi, et autour de moi, quand j’y suis.

Dehors: Dieudo, ma mère, Madonna, Stravinski et les éoliennes

Dans un bistrot (forcément) -Dieudo, il est boycotté… t’as qu’à essayer d’en commander un à la fnac, tu verras! -ma mère, en quinze jours, elle est devenue asthmatique… pfff! -t’es pas obligée de mettre des talons aiguilles pour être mignonne, hein! -celui-là, il est connu … Continuer la lecture de Dehors: Dieudo, ma mère, Madonna, Stravinski et les éoliennes

Dehors, un chien paralysé du cul comme prophète

mercredi 18 décembre 2013 Traversée du village de Noël vite-vite, en apnée, pour échapper à la salve/valse d’odeurs (l’hiver, on échappe aux effluves âcres d’aisselles poilues ou non… ceci différenciant le village de Noël du village Gaulois).  Et hop, galerie Saint-Etienne parce que des envies … Continuer la lecture de Dehors, un chien paralysé du cul comme prophète

Tout est vrai!

Y a quatre mecs bourrés en face de moi, à La Casa. Y a une de mes têtes de gland préférée du monde entier dans la bande des 4, espèce de résultat d’un métissage entre un Bukowski d’Arlon et un Michel Daerden d’Ans. Le genre de mec de 45 balais à qui j’aurais refusé de ressembler catégoriquement quand j’en avais 20, selon le célèbre théorème de Mick Jagger: je préfère mourir qu’avoir un jour 30 ans. En face de lui, une autre belle tête de gland grisonnante de 47 balais (il vient de le gueuler 4x) à qui j’aurais gerbé à l’idée de ressembler quand j’en avais 20. Réunion au sommet des têtes de nœud, anars de mes deux. Number 3 et Number 4 sont partis griller une clope dehors, zont pas droit au chapitre. Zont pas la carrure tête de nœud, pas assez le gros cou.
Y a celui de 47 qu’a tout fait, qu’a voyagé partout, qui a skié dans les Alpes, qui a connu Daniel C, qu’a connu Léo F, qui’a baisé 500 femmes, qui raconte les gens d’hier, d’aujourd’hui, de demain (tous/toutes des enculé(e)s!). Il est français (Paris?), rêve d’aller en Ardèche (Hahahaha), a vécu 6 mois à St Gilles (l’Aventurier).

De l’autre côté, derrière moi, y a une jeune meuf qui a bu des kangourous et vu plein d’alcool.

Dehors, bof. Dedans, Cesaria Evora.

Dehors, au-delà de la grande vitre, entre chien et loup, ombres furtives sur rideau de phares de bagnoles, avec la pluie jamais très loin. Même Cesaria Evora en remet une couche à La Casa, Saudade. Et la mélancolie de Cesaria sous la pluie froide, ça ne le fait pas!
La mélancolie, c’est quand même plus confortable sous la chaleur humide des Tropiques. Enfin, c’est ce qu’il se dit à ce moment-là.

Réflexions un peu connes d’un mec qui avait décidé tôt le matin que ce lundi serait une journée moyennement rigolote, voire nulle. Et ce n’est pas le piano de Cesaria qui allait le contredire, instrument de merde. Saudade. Piano de merde, percussions de merde, violon de merde, voix de merde. C’est si long un cd! Et deux cd’s? Il a eu droit à deux cd’s de Cesaria Evora, sans entracte, sans préliminaires, à sec.

Positiver? Positiver, okay. Bon, d’accord, le Standard toujours en tête de la D1, sa commande de vinyles sur l’étagère derrière le comptoir de Livre aux trésors. Et puis?
Ras le bol de ces footballeurs à crête. Faut absolument que Hollande taxe à 75% tous les footeux à crête. La crête comme signe extérieur de richesse? Ouais! Et une taxe sur les pianos mélancoliques, et un contrat sur la tête de Cali qui s’autorise, là, maintenant, à La Casa, un duo avec Cesaria. Saudade. Cali! Pitié! Pas Cali! D’accord, il avait parié sur une journée pas rigolote, tôt, ce matin.

(Au cas où… je revends mes cd’s de Cesaria Evora)

Dehors, Lou Reed s’est cassé. Dedans, rien à voir avec la nostalgie!

Il y a quelques semaines, les facebouquetins célébraient l’anniversaire de la disparition (le mot est faible!) de Leo Ferré. Déferlante d’hommages rendus au barde chevrotant, racontant un monde qui n’a jamais été le sien (il le jure sur la tête de ses enfants, c’est peu … Continuer la lecture de Dehors, Lou Reed s’est cassé. Dedans, rien à voir avec la nostalgie!

Dedans, « 7 jours de canicule ». Dehors, Carcela vs Jean-Louis Aubert.

Ça se sent que c’est toi, ça se sent, ça se sent que c’est toi, twa, twwaaa-a, twwaaaaaa-a. Ta gueule Jean-Louis Aubert. Ta gueule twa aussi, Ça se sent que c’est toi, ça se sent, ça se sent que c’est toi, twa, twwaaa-a, twwaaaaaa-a. Ta gueule Jean-Louis Aubert. Ta gueule twa aussi, Mec-à-gauche du comptoir qui lit La Meuse ou Le Soir, c’est kif kif. Un café sans sucre et sans lait parce que le toubib l’a dit, 1 euro parce qu’il est pas encore 10 h. Un Mec-à-droite du comptoir qui lit Le Monde ou Libération. Kif kif, actionnariat fonds de pension. Faut savoir entre les lignes les Mecs! L’ordi off/on. Kiss kiss bank bank. 7 jours de canicule pendant 45 jours. J-44. Carcela sur le terrain contre Ostende? 7 jours de canicule, on l’a mis en ligne hier soir. 4 Kissbankers avant 10h du mat. Do you t yourself! 10 Kissbankers à 17h. Petit saut au Delhaize quand il y aura moins de monde à la caisse express. Fruits et légumes a dit le toubib. Et du vin? Un peu. Et Carcela, Sur le banc?

http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/7-jours-de-canicule-bande-dessinee

canicule_couverture

Lundi 02/09/2013 14h00 (Ostende 1/3)

Dehors, Ostende. Dedans, la version de Arno.

Il y a des souvenirs de gamin à la plage avec une mère qui préférait l’odeur âcre des sapins ardennais, avec un père qui rêvait de sable fin. Elle a très souvent gagné dans ce conflit brûlant de guerre froide. Alors, forcément, le gamin a la tête davantage emplie de souvenirs ardennais que d’odeurs côtières, avec comme figure de proue le grand-père maternel dans le rôle d’homme des bois.
Alors, forcément, quand il se retrouve lundi en début d’aprem dans le hall de la gare côtière avec son amoureuse, il ne sait plus trop quoi penser. Amalgame géographique entremêlant, confondant Zeebrugge, Nieuwport, Ostende, Le Coq, La panne. Faut dire que la mère avait fait fort en rebaptisant cette langue sablonneuse: « La merde du Nord ». Mais le temps n’a rien à foutre de l’Œdipe maternel et du portrait ombrageux du forestier à la moustache grise.

Aujourd’hui Marbehan, Bouillon, Han-sur-Lesse, Bohan- sur-Semois se confondent dans la même obscurité âcre d’un paysage boisé de guerre conjugale voire post coloniale.

Aujourd’hui, tout contre lui, il y a l’amoureuse qui rêve de coquillages. Et le gamin s’est promis que passé et présent ne se ferait pas la guerre. Il n’y aura plus jamais de dégâts collatéraux.

Dehors, la place du marché est le centre du monde

Invasion de Harley Davidson, landau, quad, depuis près de 3 semaines. Invasion de cabriolet sur la ville. Quatre ou cinq jours de beau temps et hop, ça décapote à fond la caisse. D’où sortent ces bagnoles neuves qu’on n’a pas vu pendant 9 mois? Ces mecs prennent-ils le bus les 9 autres mois? Soldes sur les capotes?

Invasion de filles toutes bronzées sur la ville.

Et spécialement aujourd’hui, place du marché, invasion de fanion noir-jaune-rouge, de vieille reine et vieux roi, de vieille Madonna au blouse et t-shirt à paillettes, de fanfare trombonnante, de vieux sujet se dégourdissant le poignet avec un petit fanion cheap noir-jaune-rouge.

C’est toujours le tour de France et il y a de plus en plus de filles sur des vélos de courses. C’est toujours l’été pour les cabriolets et les filles toutes bronzées.

Dehors, Henry Miller. Dedans, Don DeLillo.

Drôle de machin que de lire un bouquin prêté, emprunté, un bouquin qui n’est pas à soi, dont on n’identifiera pas la tranche dans la bibliothèque 3 ou 4 ans après l’avoir lu alors qu’on ne l’aurait de toute façon pas relu. Et si le bouquin est nul, on regardera le prêteur avec condescendance. Et si le bouquin est génial, on s’en voudra de ne pas l’avoir découvert avec ses propres sous.
Le seul vrai truc qui donne un cachet irrésistible au bouquin emprunté, ce sont, quand il y en a, les annotations au crayon ou au bic, discrètes ou bien appuyées, discrètes ou vindicatives. (suite…)

Dehors, Barry White. Dedans, Dafalgan codéïne.

Il y a les trucs qui ne changent pas comme la consanguinité dans le pouvoir avec les fils de, comme le mec bourré là au bar qui fait chier en réclamant du Barry White.

Il y a les trucs qui ne changent pas de dénomination, juste de fonction, comme le Dafalgan Codéïne qui épongeait les gueules de bois il y a vingt ans et qui aujourd’hui sert à camoufler les douleurs articulaires, comme le mec bourré là au bar qui a échangé Barry White contre Garcimore (sisi!)

Il y a les trucs qui foutent le vertige l’air de rien, insidieusement, décennie après décennie. Hier soir à la téloche, ils ont parlé du revival des années 90. Prise de conscience bizarroïde, celle de ne plus être vraiment là pour le revival des années 2010… et que le Dafalgan Codéïne et Barry White et Garcimore (sisi!) n’y pourront plus grand chose.

 

 

Dehors, la femme rose et le rocker. Dedans, de la daube.

Hier, peu avant dix heures, j’ai croisé la petite femme rose en jupe, courant/tirant son caddie.

La petite femme aux cheveux châtains et à la barbe grise, je la croise souvent du côté de Saint-Laurent quand je grimpe à Montegnée (mon boulot dans la vraie vie.) La petite femme à la barbe grise de trois jours, je l’ai déjà vue faisant la file devant une porte, style abri de nuit catho (y avait une statue de la Vierge grandeur nature), à Saint-Léonard, en face du cpcr. (suite…)